En ces premières années d'après guerre, les voyages sont moins fréquents et les communications plus hasardeuses qu'aujourd'hui. A celui qui veut partir avec un sac à dos pour tout bagage et sans argent, à la découverte du monde, s'impose la lenteur, et la patience est une vertu nécessaire. Mais la pauvreté du savoir et la naïveté du regard sont encore permises.
Le but est fixé mais le chemin imprévisible qui y mène, car il dépend de ce qui advient, des rencontres faites, des possibilités du moment. Pour subsister, faire ce que l'on sait ou peut faire, et surtout accueillir comme un don l'hospitalité offerte et l'amitié rencontrée.
Alors il ne s'agit pas d'exploit ou de record. Simplement être attentif à la beauté et au malheur du monde.
C'est peut être cela apprendre à vivre.
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